Les Plans d’épargne retraite connaissent un succès grandissant depuis leur lancement en octobre 2019, notamment les PER individuels. De plus en plus d’assureurs proposent également les PER collectifs qui ont rapidement rencontré leur public qui sont les salariés et les cadres d’entreprise. Quels sont les véritables rendements de ces placements pour les vieux jours et comment en profiter ?
Les PER : un placement qui repose sur divers supports influençant le rendement
Lorsque vous placez une partie de votre argent sur un PER, celui-ci est repositionné sur des supports financiers afin d’accroître votre épargne qui est alors indisponible jusqu’à votre départ à la retraite.
Pour les PER individuels, les supports sont des fonds en euros ainsi que des OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières). Les supports intègrent aussi des placements immobiliers sous forme de pierre-papier (SCPI, SCI, OPCI, SIIC).
Pour les PER collectifs, les supports sont des Fonds communs de placement d’entreprise (FCPE) qui sont des fonds d’investissement alternatifs, ainsi que des Sociétés d’investissement à capital variable d’actionnariat salarié (SICAVAS).
C‘est donc en fonction des performances de ces fonds que le rendement du PER est évalué. Si, en revanche, le Plan repose uniquement sur des fonds en euros, les rendements sont peu fluctuants, du fait de la stabilité se rapportant aux fonds obligataires du portefeuille. Ils peuvent même être connus à l’avance et oscillent entre 1.8% à 2.2%. Avec la remontée des taux directeurs, ce rendement peut encore évoluer vers la hausse.
Les frais : bien les évaluer pour décider
Les PER étant un placement géré par un tiers, des frais s’appliquent, et ils sont de différente nature. Important de les évaluer puisqu’ils sont directement prélevés du montant capitalisé. Les meilleurs PER sont ceux qui proposent le moins de frais, ce qui en améliore d’ailleurs le rendement net.
La fiscalité : un paramètre à analyser
Le rendement net du PER est également fonction de la fiscalité qui l’accompagne et celle-ci diffère selon le type de PER (individuel ou collectif)
Deux options pour le PER individuel :
- la déductibilité des primes de versement de l’assiette imposable, pendant la phase d’épargne et jusqu’à la limite du plafond autorisé. Ce qui conduit à l’application du barème progressif de l’IR pour le capital débloqué à la sortie et de la flat tax pour les plus-values. Pour une sortie en rentes, le régime de la rente viagère à titre gratuit (RVTG) est retenu
- la renonciation à la déductibilité des primes de versements pendant la période d’épargne. Par conséquent, le capital débloqué à la sortie est exonéré d’IR et seules les plus-values sont assujetties à la flat tax. Pour une sortie en rentes, le régime de la rente viagère à titre onéreux (RVTO) est en vigueur
La fiscalité est la suivante pour les PER collectifs :
- exonération d’impôt sur les sommes versées par l’employeur, pendant la période d’épargne – en tenant toutefois compte d’un certain plafond
- l’application du régime des rentes RVTO en cas de sortie en rentes, et exonération d’IR en cas de déblocage en capital (ce qui ne s’applique pas pour le PER collectif catégoriel). Seules les plus-values sont imposées aux prélèvements sociaux
Comment bien profiter du PER en phase d’épargne et à la sortie ?
Du fait de ces informations susmentionnées, il importe donc de bien déterminer votre situation fiscale ainsi que vos objectifs à terme afin de mettre en place la meilleure stratégie. C’est-à-dire : quel montant injecter dans votre PER, faut-il profiter de la déductibilité à l’entrée (oui, si vous êtes fortement imposé), ou plutôt réserver l’avantage fiscal à la sortie ?
